L’eau à Limours

Constat et perspectives.
Le cycle de l'eau à Limours, présenté lors de la réunion publique du 30 juin 2011, illustre les différentes étapes de l'utilisation de l'eau depuis sa captation dans la Seine, jusqu'à son rejet dans le milieu naturel.

Nous revenons ci-dessous sur les principales phases d’une procédure au centre de notre vie.

1. Le cycle de l’eau

90% de l’eau que nous utilisons à Limours provient de la Seine. Elle y est captée et envoyée à l’usine de Morsang /Seine afin de la rendre potable, c‘est à dire propre à la consommation en tant que boisson.
Après avoir transité par la réserve de Linas en bordure de la Francilienne, elle est ensuite acheminée vers les “célèbres” châteaux d’eau de Courtaboeuf puis vers ceux de Limours, parfois confondus avec les silos de la coopérative agricole, avant d’emprunter le réseau local et d’arriver à notre robinet.

Station d'épuration

Après utilisation, elle est rejetée dans le réseau d’eaux usées et dirigée via le réseau intercommunal vers la station d’épuration de Briis-sous-Forges pour y subir un traitement de type membranaire.

Elle est ensuite rendue au milieu naturel, la Prédecelle, avec un niveau de qualité dite de baignade, supérieur à celui qu’elle avait lors de son captage. Elle rejoint la Seine 20 kms en aval de son point de captage.

 

La Prédecelle

Le niveau de qualité alors atteint est conforme à la Directive Cadre Européenne qui impose d’atteindre le « Bon état écologique » d’ici 2015.

2. La politique communale

Signataire de l’Agenda 21 Départemental, Limours s’est résolument dotée de ressources spécifiques pour pouvoir assurer de manière pérenne sa politique de Développement Durable.

L’un des grands volets de cette politique est centré sur la conformité des branchements des particuliers et entreprises au réseau eaux usées et pluviales.

Cette action est menée en partenariat avec le SIAL, Syndicat Intercommunal d’Assainissement du pays de Limours qui apporte une aide financière aux particuliers afin de les aider dans la réalisation de leurs travaux. Ce syndicat regroupe 4 communes, Limours, Briis, Forges et Pecqueuse. Il est notamment en charge de la
maintenance du réseau intercommunal et de la nouvelle station d’épuration construite par le groupe STERAU et dont l’exploitation est confiée à la Lyonnaise des Eaux.

L’autre grand volet est constitué par la programmation rigoureuse des travaux d’entretien du réseau d’assainissement communal.

Ce réseau, long de 28 kilomètres et parfois très ancien, nécessite en permanence une attention particulière
pour faire face aux dégradations dues à la vétusté, aux intempéries, aux effondrements de chaussées ou à la prolifération des racines végétales pour ne citer que ces exemples.

3. Le prix de l’eau

Dans notre région l’eau n’est pas une denrée rare mais c’est une denrée qui va devenir chère, du fait de l’application obligatoire et progressive de la loi sur l’Eau, votée en janvier 1992. Le graphique ci-dessous représente les différentes composantes du prix de l’eau, telles qu’elles apparaissent sur votre facture. La part liée à l’abonnement et à la consommation ne représente que 51% du coût total. Les 49% restants concernent principalement la collecte et le traitement des eaux usées, la lutte contre la pollution ainsi que l’entretien et la modernisation des réseaux.
La commune perçoit une partie de ces prélèvements pour alimenter le budget assainissement qui lui permet de financer, en partie, les travaux d’entretien du réseau comme ce fut le cas, par exemple pour, la rue du Couvent en 2002, la réfection du raccordement du carrefour des Arcades en 2004 et la rue des Petits Prés en 2006. Ces travaux sont en général très onéreux, car ils ont de multiples implications sur la constitution de la voirie. Ils doivent être programmés pour être en phase avec la capacité financière propre du budget d’Assainissement de la commune (M49), lui-même totalement indépendant du budget principal (M14). Pour 2011, la programmation indispensable des travaux d’assainissement de la rue d’Arpajon (en prévision de la requalification du collège) ainsi que ceux de la rue de Paris (fin du contrat départemental/communal) impose de trouver un financement sans recourir à l’emprunt tout en équilibrant le budget. La taxe communale étant particulièrement basse à Limours (0,16€/m3), il a donc été présenté lors de la réunion publique du
30 juin et voté au conseil municipal du 1er Juillet, une augmentation de cette taxe de 0,33 €/m3 à compter du 1er septembre. Le prix unitaire du m3 passera de 4.28 €/m3 à 4,61 €/m3. Ce prix est situé dans la fourchette moyenne des communes comparables Gif s/Yvette : 4,33 €/m3, Bures s/Yvette : 4,48 €/m3, Orsay : 4,72 €/m3, Marcoussis 4,54 €/m3, Gometz-le-Châtel : 5,20 €/m3, Les Molières : 4,77 €/m3).

Une politique favorisant un développement durable a un coût certain et immédiat que personne ne peut nier. En revanche, elle génère des économies substantielles pour l’avenir. Nicole Notat qui dirige aujourd’hui Vigeo, l’agence de notation sociale et environnementale qu’elle a créée en juillet 2002, résume parfaitement cette situation en une formule explicite : « Le prix de la négligence est supérieur à celui de l’engagement ».