La gestion des eaux pluviales

Limours, signataire de l’Agenda 21 départemental depuis novembre 2007, reconnue « Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte », labellisée 3 trèfles « Phyt’Eaux Cités » dans le cadre de son engagement vers le zéro phyto et très récemment lauréate de l’appel à projet régional « 100 quartiers innovants et écologiques », est fermement ancrée dans une politique pour une gestion durable de l’aménagement urbain.

La question de l’eau dans les aménagements et constructions est un sujet complexe qu’il convient d’aborder dans sa globalité, la plupart des enjeux, voire des actions à mettre en œuvre, qui en découlent interagissant les uns avec les autres.

Les fondamentaux

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 et le code de l’environnement précisent que « l’eau fait partie du patrimoine commun de la Nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général ».
La commune est dotée d’un réseau séparatif eaux usées/eaux pluviales qui constitue à lui seul un véritable patrimoine.
Le réseau d’eaux pluviales de la ville se rejette dans la Prédecelle.

Les objectifs du contrat de bassin « Orge amont » 2013 – 2018 signé avec le SIBSO le 7 janvier 2014, s’inscrivent dans un contexte de gestion globale des eaux du bassin versant de la Prédecelle et portent plus particulièrement sur :
- l’amélioration de la qualité des eaux,
- l’aménagement, l’entretien et la mise en valeur de la rivière et des milieux humides.

En effet, malgré des contrôles contractuels ou ponctuels lors des mutations de propriétés, il est observé que la qualité actuelle de la rivière est affectée par les rejets d’eaux usées dus à des anomalies dans les branchements particuliers et à l’absence ou l’insuffisance de traitement des eaux de ruissellement avant rejet. Par ailleurs, des épisodes d’inondation ont pu être constatés ces dernières années, dus à la conjugaison de plusieurs phénomènes : arrivée brutale d’eaux pluviales par le réseau et/ou mauvais entretien des installations existantes.

Prescriptions-type prévues au nouveau PLU

La commune a décidé de renforcer la règlementation du PLU et utilise plusieurs moyens :
⁃ préconisation dans les zones pavillonnaires de recueillir les eaux pluviales sur la parcelle dans un puisard, afin de limiter les apports supplémentaires en eaux pluviales dans les réseaux déjà très sollicités (voir schéma).
⁃ imposer le principe de gestion des eaux pluviales à la parcelle,
notamment sur les plateaux et coteaux pour limiter les rejets dans les collecteurs publics qui renvoient vers la vallée,
⁃ limiter les imperméabilisations (chaussées, constructions…) dans les projets de construction ou travaux sur constructions existantes, tout en tenant compte des contraintes fortes des sols, de la topographie et des ruissellements (plantations de haies, etc.),
⁃ créer, maintenir et entretenir les dispositifs de collecte et gestion des eaux pluviales (fossés, bassins, noues, etc.) et limiter l’accélération du ruissellement des eaux traversant les espaces naturels ou agricoles,
⁃ inciter à la récupération des eaux de pluie et limiter les rejets dans les collecteurs publics conformément au Schéma Directeur d’Assainissement (SDA),
⁃ poursuivre la mise en conformité des réseaux d’assainissement,
⁃ optimiser la collecte, la gestion et l’épuration des eaux usées,
⁃ et enfin, limiter l’urbanisation dans les secteurs peu desservis ou dans les écarts urbains et hameaux dépendants du Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC).
Par ailleurs, pour toute opération groupée ou construction d’emprise importante, un bassin de rétention est exigé sur le terrain d’assiette du projet. Pour les opérations groupées, seront également appliqués les seuils quantitatifs et qualitatifs de rejet des eaux pluviales par délibération des syndicats hydraulique et assainissement.

Qualité des eaux pluviales

À priori pures, les eaux pluviales sont en fait polluées. Plusieurs sources de pollution en milieu urbain dégradent la qualité de l’eau de pluie à savoir :
⁃ pollution atmosphérique, tous les polluants de l’air sont piégés dans l’eau qui tombe du ciel,
⁃ pollution chronique : la pluie qui lessive les surfaces urbaines va se charger en polluants tels que les hydrocarbures,
⁃ pollution accidentelle : ponctuelle elle est occasionnée par un déversement de matière polluante.
Tout produit déversé dans les « caniveaux » est directement envoyé dans la nature.
Aussi lorsque vous lavez votre voiture sur votre propriété ou directement dans la rue, l’ensemble des produits utilisés contribuent à polluer les eaux naturelles.

Suivre ces quelques recommandations permet de préserver un des aspects de la qualité de notre cadre vie. Nous sommes tous concernés.

➔ Principales solutions techniques de gestion des eaux pluviales

La noue
Une noue est un espace vert creux large et de faible profondeur, présentant des
berges en pente douce. Les noues permettent de gérer de façon plus écologique la
ressource en eau. Elles peuvent assurer également une dépollution partielle des eaux
de ruissellement par l’ajout de plantes spécifiques.

Tranchée drainante
La tranchée drainante est une excavation de profondeur et de largeur faibles,
servant à retenir et infiltrer les eaux. Elle est constituée de matériaux drainants
et peut être revêtue en surface de différents matériaux : enrobé drainant, galets,
pelouse, selon son usage superficiel : parking, trottoir, jardin…

Bassin d’infiltration ou de rétention
L’eau est collectée par ruissellement ou par réseau enterré, stockée dans un bassin à ciel ouvert, et évacuée par infiltration dans le sol. Cet ouvrage est souvent traité de façon paysagère pour être intégré aux espaces verts.

Zoom sur les bassins de rétention gérés par la ville

À ce jour la ville a, à sa charge, l’entretien de plusieurs bassins de rétention : l’Orée du Bois, les Églantiers, le Clos Tavin.
Leur entretien consiste à évacuer les dépôts, nettoyer et débroussailler les berges, curer et inspecter régulièrement ces ouvrages.
Les trois bassins de l’Orée du Bois subissent un nettoyage complet chaque année (deux bassins sont traités sur la période estivale et le dernier sur la période hivernale).
Un fauchage à ras des Typhas est également effectué.