Novembre

Solidarité intercommunale LM#169

Solidarité intercommunale

Le 30 septembre, la Communauté de communes a voté les montants de la répartition du Fonds national de Péréquation des ressources Intercommunales et Communales (FPIC). Instauré en 2012, le FPIC permet de prélever chaque année, des ressources de certaines intercommunalités et communes pour les reverser à d’autres collectivités moins favorisées. Nous sommes dans un secteur plutôt favorisé et donc, la CCPL et ses communes est concernée par ce prélèvement. Avec la répartition choisie depuis plusieurs années, la CCPL fournit 50 % du prélèvement et les communes 50 %, la répartition entre communes se faisant sur un certain nombre de critères acceptés par tous. Il n’y a donc a priori pas de problème autour de ce sujet.

Cependant, il a été souligné que le financement des communes devenait de plus en plus critique. La Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) reste à un niveau constant mais sa répartition « défavorise » les communes ayant des finances saines. Enfin, les taxes prélevées directement s’amenuisent, en dernier lieu c’est la taxe d’habitation qui va disparaître. Certes, les montants perdus sont compensés par l’état mais les compensations n’évoluent pas avec les années et ne sont pas assurées dans l’avenir. Avec la perte de leur fiscalité propre les communes voient petit à petit diminuer la maîtrise de leurs finances. L’équipe municipale de Limours dénonce ce fait et nous ne pouvons qu’être d’accord.

Alors, qu’est-ce qui nous « chiffonne » ?

Bien que reconnaissant l’existence de profondes inégalités au sein des collectivités de notre pays, nos communes « riches » de la CCPL ont du mal à avaler cette contribution de solidarité, d’autant qu’elles s’enorgueillissent d’une bonne gestion et s’arque boutent contre toute augmentation des impôts locaux. En tant qu’habitant, on est bien tenté d’être d’accord… Pourtant, n’oublions pas que les difficultés qui affectent aujourd’hui de trop nombreuses villes proviennent très largement des populations qu’elles accueillent : surpeuplement, précarité, pauvreté, tous problèmes qui se sont intensifiés avec la crise sanitaire. La lutte contre le dérèglement climatique affecte encore plus ces populations fragiles, soumises à la précarité énergétique.

À Limours, globalement, nous vivons bien, le salaire moyen de notre secteur est élevé et supérieur à la moyenne nationale, conséquence en partie de la politique foncière plutôt sélective menée depuis longtemps. Certes, le creusement des inégalités est le fait des mesures gouvernementales de ces dernières années mais ce sont les communes qui prennent en charge les effets de ces mesures. Alors, il nous faut accepter de partager nos moyens
avec les plus pauvres, et, pourquoi pas, accueillir plus de familles modestes voire en difficulté ? Nous contribuerions ainsi à loger correctement des ménages en leur fournissant un cadre de vie attractif mais aussi les services dont ils ont nécessairement besoin. Cela fera alors baisser notre potentiel fiscal et notre part FPIC diminuera.
Il ne s’agit pas de construire des logements en tous sens mais d’ouvrir un peu plus notre ville à la solidarité.

 

Les élus de Changeons de Cap : Simone Cassette,
Bernard Morin, Catherine Hespel, Maurice Pagel

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