Edito de juillet / août 2022

Le droit des femmes.

J’avais prévu de vous parler de l’année écoulée dans un contexte Covid encore et toujours bien présent ainsi que des travaux à venir qui auront lieu cet été, dont la rénovation des classes de l’école élémentaire Herriot, la démolition de la tribune du Parc des sports, de la Maison de santé et de bien d’autres choses encore, mais l’actualité en a décidé autrement.

En tant que femme et pour avoir milité aux côtés de Simone Veil dans les années 1970, je ne peux passer sous silence la décision de la Cour Suprême américaine révoquant le droit à l’avortement au niveau fédéral. Cette régression m’oblige.

Je souhaite apporter mon soutien aux femmes américaines qui devront une fois de plus, recourir à l’avortement clandestin et mettre leur vie en danger comme ce fut le cas par le passé.

Ce droit a été gagné de haute lutte, en France comme dans de nombreux pays. Les conservateurs américains ont décidé de priver les femmes de cette liberté. Le droit à l’avortement ne signifie pas cautionner l’avortement, mais bien de laisser le choix aux femmes qui y ont recours de pouvoir le faire en toute sécurité, et non au péril de leur vie.

Aucune femme fait ce choix par plaisir. Ce sont les plus défavorisées et les plus marginalisées qui en feront les frais. Les conservateurs américains souhaitent aller encore plus loin, en interdisant la contraception et les droits des homosexuels.

La grandeur d’un pays ne se mesure pas seulement à la valeur de son produit intérieur brut, mais bien à la dimension accordée à ses droits humains, à sa démocratie, à l’égalité des sexes…

La citation de Simone de Beauvoir n’a jamais été autant d’actualité et doit nous interpeller à l’heure où les propos de certains partis politiques se banalisent.

« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester
vigilantes votre vie durant ».

Nous devons sanctuariser ce droit des femmes, car ce qui se passe en Amérique arrive généralement tôt ou tard en France.

Je souhaite à chacun de passer un bel été et de trouver un peu de repos bien mérité permettant une rentrée sereine.

Bien sincèrement à vous,

Votre Maire,
Chantal Thiriet